« Les pluies de la fin de juillet ont considérablement changé le contexte hydrique, en particulier dans la moitié nord de la France. Dans de nombreuses régions, il est possible de semer rapidement les couverts dans de bonnes conditions, estime Jérôme Labreuche, ingénieur chez Arvalis et spécialiste de la gestion des intercultures. L’idéal serait d’y intégrer une légumineuse pour avoir un meilleur rapport C/N. »

« Toutefois dans les zones où les sols demeureraient très secs, il est préférable d’attendre le retour des pluies », précise l’expert.

Adapter les espèces

Jérôme Labreuche poursuit : « Si on sème “tard”, à la fin d'août, voire à la mi-septembre comme le font certains agriculteurs dans le sud de la France, il faut savoir changer d’espèces. Avec des couverts détruits entre novembre et février, il n’est en effet pas possible d’avoir des légumineuses développées avec des semis réalisés au-delà du 15-20 août. On a alors intérêt à se tourner vers des espèces moins coûteuses : moutarde, avoine, phacélie. »

« Si la destruction des couverts intervient au printemps, avant un semis de maïs par exemple, implanter des légumineuses résistantes au gel (féverole d’hiver, trèfle incarnat, vesce d’hiver) reste possible. Cette stratégie n’a d’intérêt que si le couvert est détruit à la fin de mars ou au début d'avril. »