« Les abattages de volailles de chair augmentent de 5,7 % sur un an en mai 2025, tirés par les abattages de poulets (+ 7,3 % sur un an) et, pour une part plus modeste, par ceux de dindes (+ 8,1 %) ». C’est ce que constate la dernière note de conjoncture publiée le 2 juillet 2025 par Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture.

Ainsi, les abattages de volailles se maintiennent à « un niveau soutenu » depuis le début de l’année, atteignant 74,8 millions de têtes en mai. Ils sont supérieurs à la moyenne quinquennale (+ 8,5 %). Cependant, les abattages de canards à rôtir poursuivent leur recul (- 22,2 %), tandis que ceux des canards à gaver restent relativement stables (+ 0,1 %). Les pintades voient leurs abattages diminuer de 3,4 % sur un an.
Quant aux mises en place de poussins, elles progressent de 6,2 % sur un an en avril, entraînées par les poulets et les dindes.
Les achats et importations de poulets grimpent toujours
La consommation de viandes de volaille « se tasse légèrement » sur un an (- 0,4 %), observe Agreste sur le mois d’avril, mais dépasse de 12,3 % le niveau de la période moyenne 2020-2024. Si les achats de poulet restent en légère hausse (+ 2,4 % sur un an), ceux de dinde (- 11,3 %) et de canard (- 13, 6 %) reculent.
« Toutes viandes de volailles confondues, les échanges extérieurs sont dynamiques, en hausse de 15,9 % sur un an pour les exportations, avec une progression marquée pour celles de canard (+ 50,5 %) ». Quant aux importations, elles augmentent de 5,3 % en avril, portées par le poulet (+ 7,9 %). Finalement, le déficit des échanges extérieurs de viandes de volaille se réduit légèrement en volume (- 40,0 milliers de tonnes équivalent carcasse contre — 41,5 milliers de tec en avril 2024).
Le marché européen de la volaille rebondit (13/06/2025)
Davantage d’œufs en juin
En ce qui concerne la production d’œufs, elle se redresse sur le mois de juin, après le recul du mois précédent. À 1,28 milliard d’œufs, elle dépasse ainsi le niveau de la production en juin 2024 (+ 0,6 %). Les œufs issus d’élevage en cages continuent de se replier, alors que ceux issus d’élevage au sol ou en plein air progressent.
En hausse de 5,3 % sur un an, les mises en place de poulettes de ponte du mois de janvier au mois d’avril 2025 se sont renforcées.
Hausse des prix à la production
En mai 2025, le prix à la production des volailles est supérieur à la fois au prix de l’an dernier (+ 1,8 %) et à celui de la moyenne 2020-2024 (+ 4,2 %). Dans un contexte de demande soutenue, il est tiré par le prix de la viande de poulet, explique Agreste.
Le prix à la production des œufs de consommation est particulièrement élevé au mois de mai : en hausse de 27,2 % sur un an et de 40,4 % par rapport au prix moyen 2020-2024. Toutefois, il se replie de 8,3 % par rapport au mois précédent.