L’année 2025 démarre en hausse pour les abattages de volailles, après une année 2024 particulièrement dynamique. En janvier, les abattages progressent de 4,3 % sur un an. Ils sont nettement supérieurs au niveau moyen de 2020-2024 (+8,8 %), observe Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans sa note d’Infos rapides du 5 mars 2025.
La hausse des abattages tient essentiellement à l’augmentation de la production de poulets (+5,5 % sur un an). Ceux de canards à gaver et de dindes sont également en croissance sur un an, avec respectivement +7,5 % et +1,2 %. À l’inverse, les pintades (–1,3 %) et canards à rôtir (–22,8 %) sont en repli.
Des mises en place moins nombreuses
Sur le mois de décembre 2024, seules les mises en place de poulets ont progressé (+6,6 %) par rapport à l’année précédente. « L’ensemble des mises en place de poussins sont inférieures à la moyenne 2019-2023 (–3,7 %) », constate Agreste.
Quant au prix à la production des volailles de chair, en janvier 2025, il se situe entre le niveau moyen de 2020-2024 (+6,5 %) et le prix de janvier 2024 (–5,3 %).
Le déficit extérieur se creuse en valeur
La consommation de volailles progresse toujours, grimpant de 5,5 % en décembre 2024 sur un an. Sur l’ensemble de l’année, la consommation française de volailles s’est renforcée de 9,8 %. Toutes les catégories sont concernées par des hausses, précise Agreste, à commencer par le canard dont la consommation rebondit de 36,6 %. Viennent ensuite la pintade (+14,8 %), le poulet (+8,4 %) et la dinde (+4,2 %).
Les exportations et importations de viandes de volailles affichent également des volumes en hausse sur l’année 2024 : +8,5 % en tec (tonne-équivalent carcasse) pour les exportations et +3,4 % pour les importations. « Au final, le déficit extérieur de viandes de volaille se réduit légèrement (–460,8 milliers de tec contre –466,2 milliers de tec en 2023), mais se creuse légèrement en valeur (1,291 milliard d’euros contre 1,285 milliard d’euros en 2023). »
Le plein air booste la production d’œufs
En février 2025, la production d’œufs progresse de 3,0 % sur un an, dépassant de 1,3 % le niveau moyen de 2020-2024. « Elle est tirée par la production en plein air », précise Agreste, qui bondit de 10,5 % sur un an, et de 28,2 % sur la moyenne des cinq dernières années. La production issue de poules élevées au sol augmente aussi, tandis que celles élevées en cage et en agriculture biologique reculent.
Si le prix à la production des œufs recule de 2,7 % sur un an en janvier 2025, il reste toujours élevé souligne Agreste, alors que ce dernier dépasse de 33,6 % le prix de la moyenne quinquennale.
Enfin, sur l’année 2024 écoulée, les mises en place de poulettes de ponte sont stables comparativement à leur niveau de 2023 (+0,1 %).