Les abattages de volailles de chair ont été dynamiques tout au long de l’année 2024, avec une hausse du nombre de têtes abattues de 8,2 % par rapport à 2023. Le mois de décembre fut à l’image de cette année : malgré le creux saisonnier, les abattages sont restés en hausse de 3,6 % sur un an. Cette hausse est principalement tirée par celle des abattages de poulets qui augmentent de 5,5 % en décembre et de 7,1 % sur l’ensemble de l’année 2024 par rapport à 2023, lit-on notamment dans la note d’Infos rapides du 5 février 2025 d’Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture.
Les abattages de canards à gaver se redressent fortement après plusieurs crises d’influenza : ils ont quasiment doublé de 2023 à 2024.
Les abattages de canards à rôtir et de dindes ont en revanche marqué une inflexion à la baisse depuis août 2024 : en décembre, ce recul était respectivement de 14,7 % et 9,3 % sur un an pour ces deux espèces.

Baisse des mises en place
En novembre 2024, les mises en place de volailles ont diminué de 4,6 %. « Cette baisse concerne les poulets (–4 %), les canards (–8 %) et les pintades (–19 %), précise Agreste. Bien qu’en hausse sur un an, les mises en place de dindes restent nettement inférieures à la moyenne de celles des cinq dernières années (–9 %). » La consommation de viande de dinde continuait d’ailleurs de reculer en novembre (–6 % par rapport au même mois de 2023), alors que celles des autres espèces étaient toutes en hausse : +11 % pour le poulet, +21 % pour le canard et pour la pintade.

Au sujet des échanges commerciaux, Agreste note : « Les importations de viandes de volaille restent au niveau de novembre 2023 tandis que les exportations se contractent de 2,8 %, en lien avec le recul de 7,1 % de celles de poulet. »
Œufs, légère hausse de la production
En janvier 2025, la production d’œufs a légèrement progressé en janvier 2025, de 0,6 % sur un an et de 0,3 % par rapport à la moyenne de 2020-2024. « Les productions issues des poules élevées en plein air et au sol augmentent tandis que celles élevées en cages et en agriculture biologique reculent », souligne Agreste.
Sur l’ensemble de l’année 2024, le prix à la production des œufs était supérieur de 23 % au niveau moyen des quatre dernières années mais est resté inférieur à celui de 2023 « qui avait atteint des niveaux records au premier semestre ».
Enfin, les mises en place de poulettes, en cumul de janvier à novembre 2024, ont augmenté légèrement, de 1,3 % sur un an.
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