En 2024, la baisse des exportations de broutards français a ralenti. Elle était tout de même de 5,6 % par rapport à 2023, après une chute de 7 % les deux années précédentes. En 2025, elle replongerait. C’est ce qu’annonce l’Idele, l’Institut de l’élevage, dans ses prévisions publiées le jeudi 23 janvier 2025.
Une chute de 77 000 têtes
Les envois de broutards hors de nos frontières dévisseraient de 8 % en 2025 par rapport à 2024. Cela représente 77 000 têtes en moins d’après les estimations de l’Idele. Pourquoi cette baisse ? À cause de celle « du cheptel, des problèmes de fertilité et de la réorientation des broutards vers les ateliers d’engraissement français », estime l’Institut.
La décapitalisation du cheptel allaitant à l’œuvre depuis 8 ans maintenant, se traduit par des naissances moins nombreuses « pénalisant le disponible en mâles et génisses de type viande ». À cela s’ajoutent les problèmes sanitaires qui « viennent […] affecter les naissances d’automne, habituellement stables d’une année à l’autre. »
Un engraissement français de jeunes bovins dynamique
Bilan, l’Idele calcule qu’au 1er décembre 2024, « le nombre de mâles âgés de 6 à 12 mois affichait une baisse de 15 000 têtes (-2 %) » par rapport à 2023. Pour les sujets de moins de six mois, la marche était plus haute encore : 51 000 têtes, soit 9 % de moins qu’un an plus tôt.
« Les engraisseurs français sont parvenus à stabiliser leurs achats en 2024, malgré les faibles disponibilités, poursuit l’Institut. Et ce, au détriment des exportations de broutards qui ont baissé de 5,6 % en 2024. Ce dynamisme de l’engraissement français devrait se poursuivre au premier semestre 2025. Les tensions déjà fortes sur le marché européen du broutard s’amplifieraient au second semestre, et conduiraient à exporter une proportion un peu plus forte des mâles disponibles. »