Les abattages de porcs français reculent de 2,3 % en têtes entre mars 2023 et mars 2024. « Ils sont en net retrait par rapport à la période de 2019 à 2023 (–7,7 %) », constate Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides du 26 avril 2024.

Un cours du porc en hausse

Dans le détail, 1,82 million de porcs ont été abattus en mars 2024 en France, dont 1 779 000 de porcs charcutiers (–2,4 % sur un an), 25 000 coches et verrats (–4,5 %) et 15 000 porcelets (+9,0 %). « À 95,4 kg de carcasse en moyenne, le poids des porcs charcutiers est soutenu, en augmentation de 1,4 % sur un an », précise Agreste. Le poids des porcs charcutiers répond ainsi à la faiblesse de l’offre.

Dans ce contexte d’offre restreinte, le prix moyen du porc français s’établit à 2,22 €/kg, soit un niveau nettement supérieur au niveau moyen de 2019-2023 (+27,3 %). « Il reste toutefois en deçà du niveau exceptionnel de 2023 (–9,7 %). »

Le cours de l’aliment pour porcins continue de se replier en février 2024, avec –1,8 % par rapport au mois précédent. Il chute de 15,3 % en glissement annuel mais reste supérieur de 9,1 % à celui de la période courant de 2020 à 2023.

La consommation se redresse

La consommation de viande de porc progresse de nouveau sur un an, avec +1,3 % en février 2024 et après +1,8 % en janvier. Elle se rapproche ainsi de la moyenne quinquennale (–0,7 %). « Le déficit extérieur de viande porcine se réduit en volume », avec –0,9 millier de tonnes-équivalent carcasse (tec) (contre –2,8 milliers de tec en 2023), « en lien avec la baisse des importations et la hausse relative des exportations », explique Agreste.

Les exportations demeurent néanmoins en net retrait par rapport au niveau moyen de ces cinq dernières années (–8,5 %). En valeur, le déficit se creuse et atteint –41,5 millions d’euros, contre 34,2 millions d’euros l’an passé à la même période.