« En France, la production porcine est en baisse de près de 8 % par rapport à 2021. Depuis plusieurs semaines, on observe des abattoirs qui réduisent leur activité sur quatre jours. C’était jusqu’alors un phénomène très ponctuel. Dans ce contexte, le prix du porc se situe sur un équilibre fragile, qui semble pour l’heure permettre à l’amont de retrouver de la rentabilité, et à l’aval de contenir les pertes. Dans les autres pays européens, la situation est similaire. Seule la référence danoise reste décrochée de l’ordre de 50 centimes du kilo par rapport aux autres grands producteurs du Vieux Continent. Cet écart considérable résulte de l’absence de concurrence dans le secteur de l’abattage dans ce pays. »
« Une compétition devrait s’opérer en Asie »
« À l’échelle mondiale, la viande porcine européenne devrait retrouver de la compétitivité dans les prochains mois. En Amérique du Nord, une baisse de la production porcine est attendue, et les prix ont déjà fortement remonté. Une compétition devrait s’opérer en Asie, notamment sur le Japon et la Corée, qui sont des marchés à forte valeur ajoutée. En Chine, le prix du porc est stable depuis le début de l’année, à un niveau inférieur au coût de revient en élevage. Les abattages demeurent importants. Il s’agit soit d’une décapitalisation pour des raisons économiques ou sanitaires, soit d’une réelle situation de surproduction. »