« Nous ne voyons pas de signes avant-coureurs de pénurie de beurre en France, malgré la chaleur estivale et l’arrivée de la fièvre catarrhale ovine en Bretagne et en Normandie, qui pourraient avoir un impact sur la collecte laitière, détaille Jean-Marc Chaumet, directeur de l'économie du Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel). Depuis le début de l’année, la collecte a oscillé au-dessus et en dessous de son niveau de l’an dernier. Elle est comparable à 2024 en volume et se situe un peu en dessous en matière sèche utile. »

« Toujours est-il que depuis le début de l’année, les industriels ont produit plus de beurre en France et en Europe, avec moins de matière. Ils ont réduit les volumes de poudre maigre et n’ont pas augmenté ceux de crème, pour favoriser le beurre. Le cours très soutenu du beurre encourage à produire, et on peut supposer que les stocks étaient un peu bas. De plus, la consommation française est à la traîne depuis le début de l’année. »

Jean-Marc Chaumet est directeur de l'économie à l'interprofession laitière (Cniel). (©  Cniel)

« Des indices montrent que le marché du beurre se détend, car les stocks commencent à se reconstituer, signe supplémentaire de l’absence de pénurie. En France, le cours a baissé d’environ 450 €/t sur le marché spot depuis le pic du début de juillet. Dans les autres bassins de production, les signaux sont aussi au vert. Les États-Unis voient leurs exportations de beurre dépasser leurs importations. La collecte laitière en Nouvelle-Zélande a été basse, mais plus élevée que l’an dernier. »