Les mois se suivent et se ressemblent pour la collecte laitière française. En novembre 2024, la collecte de lait de vache augmente de 1,8 % sur un an. Elle s’établit ainsi à près de 1,79 milliard de litres sur le mois, selon les chiffres rapportés par Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’Infos rapides publiée le 15 janvier 2025.

Plus de 21 milliards de litres collectés en 2024
En cumul sur les onze premiers mois de l’année, la collecte atteint 21,152 milliards de litres de lait, se maintenant en hausse de 1,5 % par rapport à son niveau de l’an dernier. « La part du lait bio est stable sur un an et s’établit à 5,1 %, tandis que la part du lait AOP/IGP progresse pour atteindre 15,7 % », précise Agreste.
Sur la même période, la collecte de lait de brebis est en nette augmentation de 7,5 % en glissement annuel alors que celle de chèvre reste en retrait de 3,7 %.
Au niveau européen, la collecte de lait de vache reste orientée à la hausse entre octobre 2023 et octobre 2024 (+0,7 %). Si elle progresse en France, en Espagne, en Pologne et plus fortement en Irlande, elle recule en Allemagne et aux Pays-Bas.
+ 21 €/1 000 l de lait conventionnel
À 493 €/1 000 litres en novembre 2024, le prix à teneurs réelles du lait de vache conventionnel est en hausse de 4,4 % sur un an, soit +21 €/1 000 litres. « En moyenne depuis le début de l’année, il reste toutefois à un niveau légèrement inférieur à celui de l’année précédente (–1,0 %) car il avait atteint un niveau élevé au début de 2023 », observe Agreste.
En parallèle, le prix du lait bio s’affiche à 557 €/1 000 litres, en hausse de 0,5 % en glissement annuel.
Les fabrications de produits laitiers en demi-teinte
Toujours en novembre, une partie des fabrications de produits laitiers recule. C’est le cas de l’activité de séchage de poudres de lait (–1,9 % sur un an) ainsi que des fabrications de yaourts et desserts lactés (–4,0 %) et celles de matières grasses (–2,9 %).
À l’inverse, les fabrications de laits liquides, de crème conditionnée et de certains produits industriels tels que la poudre de babeurre et la poudre de lactosérum sont en hausse. Le lait conditionné UHT progresse, lui, de 6,1 % entre novembre 2023 et novembre 2024.
Du côté des fabrications de fromages, elles sont globalement orientées à la hausse, en particulier les fabrications de fromages frais (+2,4 %) et de fromages à pâte pressée non cuite (+8,7 %), tirées par celles de raclette et de cantal. Enfin, les fabrications de fromages à pâte persillée et à pâte pressée cuite se replient sur un an.