Avec 296,6 millions de litres sur la campagne 2022-2023, la collecte française de lait de brebis est restée stable par rapport à 2021-2022, selon le bilan de FranceAgriMer publié le 16 février 2024. Néanmoins, les évolutions diffèrent selon les bassins de production.
En Occitanie, la réduction du cheptel reproducteur laitier (- 3,2 %) n’a pas freiné la collecte qui a progressé de 1,5 % sur un an et représente 76 % du total national. « Dans cette région, l’Aveyron, principal département du bassin Roquefort, a profité de bonnes conditions climatiques dès la fin d’hiver, engendrant une bonne récolte de fourrage et une production laitière dynamique au moment du pic de la collecte », précise FranceAgriMer. À l’inverse, les volumes livrés ont diminué en Nouvelle-Aquitaine (- 4,9 %) et en Corse (- 6,9 %).
Fabrications en berne
Pour la deuxième année consécutive, les fabrications de fromages et d’ultra-frais ont reculé entre les campagnes 2021-2022 et 2022-2023. Les fabrications de fromages de brebis ont chuté de 5,8 % sur la campagne 2022-2023, pour s’établir à 57 720 tonnes. Cette baisse concerne toutes les catégories en volume : - 11,1 % pour le roquefort, - 8,4 % pour les pâtes molles et - 4,1 % pour les pâtes pressées non cuites (sous l’effet du repli de 11,5 % des fabrications d’AOP Ossau-Iraty).
En parallèle, l’indice Ipampa (1) du lait de brebis a progressé de 5,8 % par rapport à la campagne précédente, à 137,4 points en moyenne. Ceci s’explique par l’envolée des prix de l’aliment sur la même période (+ 9,9 %), mais également des coûts d’achat et d’entretien du matériel qui ont augmenté respectivement de 8,9 % et de 8,1 %.
(1) Indice des prix d’achat des moyens de productions agricoles.