« La campagne de 2025 de la lentille affiche des rendements globalement satisfaisants, bien que moins exceptionnels que ceux de 2024, résume Terres Inovia, l’institut technique de la filière des huiles et protéines végétales, dans son bilan de campagne du 8 octobre 2025. […] Les récoltes, parfois avancées de deux semaines, se sont globalement bien déroulées, donnant des graines de bonne qualité à l’échelle nationale. »

L’institut identifie deux scénarios : les semis précoces qui ont bénéficié de « bonnes conditions de levée et de floraison », contrairement aux semis plus tardifs, « pénalisés par les pics de chaleur de juin et des arrêts de floraison prématurés ».

Des taux de graines bruchées élevés

Selon l’institut technique, les orages qui ont touché le Sud-Ouest ont localement réduit les rendements sans les faire chuter en dessous des moyennes, à l’échelle de la région. La pression des maladies foliaires est, quant à elle, restée faible au niveau national, à l’inverse des maladies racinaires « toujours présentes », note Terres Inovia.

« Les adventices ont été bien maîtrisées en début de cycle, mais plus problématiques en fin de campagne, poursuit l’institut. [Enfin, concernant les ravageurs], la bruche se confirme comme la responsable majeure de pertes qualitatives, avec des taux de graines bruchées élevés, tandis que les sitones ralentissent localement le développement » des plantes.

Dans le détail et par bassin de production, les rendements atteignent :

  • Aube, Marne et Yonne : 22 q/ha en 2025 contre 17 q/ha pour la moyenne décennale ;
  • Centre-Val de Loire : 17 q/ha contre 19 q/ha pour la moyenne décennale ;
  • Sud-Ouest (bio) : 8 à 10 q/ha contre 8 q/ha pour la moyenne décennale ;
  • Haute-Loire : 6 q/ha, comme la moyenne décennale ;
  • Puy-de-Dôme : 8 q/ha contre 13 q/ha pour la moyenne décennale ;
  • Normandie et Bretagne : 22 q/ha contre 17 q/ha pour la moyenne décennale ;
  • Charentes et Vendée : 20 q/ha en conventionnel, 14 q/ha en bio, contre 17 q/ha pour la moyenne décennale ;
  • Paca : 15 q/ha en conventionnel, 10 q/ha en bio, contre 14 q/ha pour la moyenne décennale.