« Selon les prévisions établies au 1er août 2025, la production française d’abricots pour 2025 est attendue en hausse de 24 % par rapport à la faible récolte de 2024. » C’est l’estimation faite par Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides publiée le 19 août 2025. Cependant, la récolte n’atteindra pas ses niveaux records de 2022 et 2023 du fait d’une nouaison compliquée et d’une baisse des surfaces cultivées.

Baisse de production dans tous les bassins de production

La baisse des surfaces touche toutes les régions de production. « Dans la Vallée du Rhône, la récolte s’est achevée précocement en juillet, avec une semaine d’avance. Les températures élevées ont accéléré la maturation, donnant des fruits de belle qualité. La production se rétablirait en 2025 avec 50 % (50,7 milliers de tonnes) en plus par rapport à la très faible récolte de 2024, malgré la nette baisse des surfaces en productions », explique Agreste.

En Occitanie, la récolte s’annonce en hausse de 6 % par rapport à 2024 avec une production attendue de 34,4 milliers de tonnes. Mais les épisodes de coulure, de monilia et de canicule laissent des traces. La production serait inférieure de 7 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les volumes ne progresseraient que de 3 % par rapport à 2024. La coulure, les chutes de fruits et le monilia ont pénalisé le début de saison. La suite a été plus favorable grâce aux fortes chaleurs qui ont assaini les vergers.

Les prix reculent

En juillet 2025, les abricots se vendaient 11 % moins cher qu’en 2024 et 12 % en dessous de la moyenne de 2020 et 2024. « Les températures élevées ont concentré les récoltes et entraîné un chevauchement variétal, provoquant un pic d’offre. Malgré une consommation soutenue, le marché n’a pas pu absorber entièrement cette abondance. Les grandes et moyennes surfaces (GMS) ont mis en place des opérations promotionnelles pour stimuler les ventes au détail », détaille Agreste.

Dans le Sud-Est, les prix étaient particulièrement bas, selon Agreste, et la situation difficile sur les marchés de gros. « En fin de mois, la consommation a ralenti, en lien avec la baisse des températures », complète le service de la  statistique du ministère de l’Agriculture.