L’indice mensuel des prix des produits alimentaires progresse de 1,6 % en juillet 2025 par rapport au mois de juin, a indiqué l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le 8 août 2025. Une augmentation qui se produit « principalement sous l’effet d’une hausse des prix internationaux de la viande et des huiles végétales ».
Malgré cette progression, l’indice demeure inférieur de 18,8 % au niveau record du mois de mars 2022, bien qu’il ait gagné + 7,6 % par rapport à sa valeur de juillet 2024. Cet indice suit la variation des prix internationaux d’un ensemble de produits alimentaires échangés dans le monde entier.
Les récoltes en cours tirent les prix du blé vers le bas
L’indice des prix des céréales recule de 0,8 % sur un mois. « L’affaissement des prix du blé et du sorgho a contrebalancé la hausse des prix du maïs et de l’orge. »
En blé notamment, les récoltes en cours dans l’hémisphère nord ont fait chuter les prix vers le bas, constate la FAO, bien que les conditions défavorables au blé de printemps dans certaines zones d’Amérique du Nord aient participé à soutenir les prix. En ce qui concerne l’indice du prix du riz, il diminue de 1,8 %, face aux importantes disponibilités et à la faiblesse de la demande à l’importation.
Les prix des huiles végétales s’envolent
Le prix des huiles végétales atteint son niveau le plus élevé depuis trois ans, grimpant de 7,1 % par rapport au mois dernier. Une hausse qui s’explique par l’augmentation des cours des huiles de palme, de soja et de tournesol, selon la FAO. « Dans le cas de l’huile de palme, cela tient à la solidité de la demande mondiale et à une meilleure compétitivité ».
L’huile de soja est quant à elle soutenue par les perspectives de « forte demande dans le secteur des agrocarburants sur le continent américain », tandis que les prix de l’huile de tournesol ont grimpé face au resserrement des disponibilités à l’exportation dans la région de la mer Noire. À l’inverse, les prix de l’huile de colza reculent en raison de l’arrivée de nouvelles récoltes en Europe, note la FAO.
La viande à son niveau le plus haut
L’indice des prix de la viande est à « son niveau le plus élevé jamais enregistré », en hausse de 1,2 % sur un mois. « La hausse s’explique par l’augmentation des prix de la viande de bovins et de la viande d’ovins, soutenus par la forte demande à l’importation, en particulier de la Chine et des États-Unis d’Amérique. »
En volailles aussi, les prix ont légèrement progressé, liés à la reprise des importations des partenaires du Brésil, désormais indemne de grippe aviaire. A contrario, la baisse de la demande mondiale en viande de porc, et en particulier dans l’Union européenne, entraîne le recul de ses prix.
Les prix des produits laitiers et du sucre déclinent
Pour la première fois depuis avril 2024, l’indice des prix des produits laitiers marque un repli, à 0,1 % en dessous de son niveau du mois de juin. « Les prix du beurre et du lait en poudre ont reculé face à l’abondance des disponibilités à l’exportation et à la faible demande à l’importation, en particulier en Asie », précise la FAO. Pourtant, les prix du fromage continuent de progresser devant la demande soutenue des marchés d’Asie et du Proche-Orient.
Enfin, les prix du sucre diminuent de 0,2 % sur un mois en juillet 2025, poursuivant la tendance baissière commencée au mois de mars. Le rebond de la production mondiale attendue en 2025-2026, notamment au Brésil, en Inde et en Thaïlande, tire les prix vers le bas.