Dans son bulletin Mars publié le 22 avril 2025, la Commission européenne rapporte que l’Europe centrale et septentrionale, dont le nord-est de la France, l’Allemagne ou encore la Pologne, a manqué de pluie en mars. Ce qui a entraîné une sécheresse des sols. Des températures supérieures à la moyenne ont également été observées. « Toutes ces régions connaissent un déficit pluviométrique d’au moins 50 % par rapport à la moyenne », rapporte le bulletin de l'observatoire européen de l'état des cultures.
Cette situation « suscite des inquiétudes quant à la croissance des cultures d’hiver et à la levée et le développement précoce des cultures de printemps, poursuit la Commission européenne. Si la période sèche a initialement permis une reprise après des conditions hivernales excessivement humides, des pluies supplémentaires sont désormais indispensables pour éviter toute baisse des rendements attendus. »
L’Europe du Sud a, quant à elle, bénéficié de précipitations abondantes, poussant la Commission à augmenter les prévisions de rendements dans cette zone.
Les semis de printemps ont bien progressé en Europe
Par ailleurs, d’après le bulletin, les semis d’orge de printemps et de betterave sucrière sont presque terminés dans de nombreux pays, et ceux du maïs et du tournesol sont en cours.
En Europe centrale et orientale (Hongrie, Slovénie, Croatie, Roumanie occidentale et orientale, Bulgarie méridionale), la survenue de deux vagues de froid et d’un temps humide entre la mi-mars et le début du mois d’avril a retardé les semis des cultures de printemps et d’été.
Les perspectives de rendement en Europe « restent bonnes », estime la Commission. Elles sont attendues à 60,3 q/ha en blé tendre (+5 % par rapport à la moyenne quinquennale), à 51,8 q/ha en orge d’hiver (+8 %), 48,7 q/ha en orge de printemps (+4 %), ou encore 32,0 q/ha en colza (+1 %).
Bon état des cultures dans le sud de la France
Si au nord de la France les pluies sont nécessaires pour ne pas compromettre le potentiel de rendement des cultures d'hiver et de printemps, dans le sud, elles sont « en bon état », précise le bulletin, « grâce à des températures douces et à une humidité adéquate des sols ».