Le ministère américain de l’Agriculture (USDA) prévoit désormais que les réserves mondiales de maïs, à l’issue de la campagne 2024-2025, atteignent 290,31 millions de tonnes, en baisse de 1,03 % par rapport aux estimations du mois précédent. « C’est inférieur aux attentes des opérateurs », a signalé à l’AFP Gautier Le Molgat, PDG d’Argus Media France.

La Chine consomme ses stocks de maïs

Ce repli s’explique par la baisse de la demande chinoise, qui passe « d’importations d’environ 13 millions de tonnes à 10 millions », a noté Gautier Le Molgat. « Ce n’est pas une énorme surprise, mais cela acte enfin le fait que les Chinois continuent à consommer leur stock », a poursuivi l’analyste.

Le ministère américain de l’Agriculture a aussi révisé en baisse (-1 million de tonnes par pays) le potentiel de production de maïs en Argentine et au Brésil « en raison d’une baisse des rendements ».

En revanche, « le stock américain ne baisse plus », contrairement aux attentes des analystes, a souligné auprès de l’AFP Damien Vercambre, courtier du cabinet Inter-Courtages.

Révision à la baisse des stocks de soja sud-américains

Dans le même temps, les estimations mondiales de production de soja ont été rabotées de quatre millions de tonnes, à 420,76 millions de tonnes. « On constate une révision en baisse en Argentine de trois millions de tonnes du potentiel de production […] liée au temps chaud », a relevé Gautier Le Molgat.

« Avec des changements négligeables dans les exportations de soja, les stocks mondiaux de fin de campagne sont réduits de 4 millions de tonnes, à 124,3 millions », en lien avec « des réserves en baisse en Argentine et au Brésil », explique l’USDA dans un communiqué.

Dans la foulée de la publication de ce rapport, les cours du maïs et du soja ont reculé, lâchant respectivement 1,63 % et 0,52 % vers 19 h 20 GMT.

Chute des importations chinoises de blé

« Pour le blé, il n’y a pratiquement aucune évolution sur les stocks américains », selon Gautier Le Molgat. En revanche, là aussi, « les importations chinoises sont en chute, à 8 millions de tonnes contre 10,5 millions de tonnes prévues le mois dernier », a pointé Damien Vercambre.

Malgré la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump, l’USDA ne met en avant aucun changement dans ses estimations des importations mexicaines de céréales.