Selon les chiffres qui viennent d’être publiés dans Céré’obs, l’observatoire de suivi des cultures de FranceAgriMer, 93 % des surfaces françaises de blé tendre étaient semées à la date du 25 novembre 2024. La Bretagne est un peu en deçà avec seulement 81 % des surfaces emblavées, mais ce chiffre se situe dans la moyenne des cinq dernières années pour la région. Toutes les régions sont aujourd’hui dans la moyenne quinquennale, sauf l’Île-de-France où les semis sont inférieurs de 7 points à la moyenne.

Les céréales sensibles à moins de 3 feuilles

Les stades sont échelonnés de la prélevée au stade tallage, avec une grande variabilité selon les régions. Céré’obs indique que 77 % des blés étaient levés au 25 novembre (+12 points en une semaine) et 20 % sont au stade tallage. Une majorité de parcelles se situe entre les stades première feuille et 3-4 feuilles.

Les blés sont particulièrement sensibles aux bioagresseurs à cette étape. Toutes les parcelles qui n’ont pas encore atteint le stade 3-4 feuilles sont à surveiller de près. D’autant que les conditions météorologiques sont actuellement favorables à l’activité des pucerons et des limaces.

Le Bulletin de santé du végétal (BSV) de l’Auvergne-Rhône-Alpes indique en outre que « la baisse des températures ralentit la levée et le développement des derniers semis, allongeant leur période d’exposition » aux ravageurs.

Pour les limaces, « les situations les plus à risque concernent les parcelles argileuses, motteuses ou avec des résidus de culture abondants, rappelle le BSV de la Normandie. Le seuil de nuisibilité est atteint lorsque plus de 30 % des plantules affichent des attaques de limaces. »

Les pucerons restent eux aussi actifs, bien que la météo des derniers jours ait été moins propice aux vols. Ils sont même restés présents malgré l’épisode neigeux dans certaines régions, qui fut de courte durée et avec des températures rarement inférieures à –5°C.

De nouvelles infestations sont encore possibles à la faveur des conditions météorologiques des prochains jours. « Il faut vérifier leur présence et abondance en observant les parcelles, notamment les semis précoces qui ont subi les vols de pucerons de la fin d'octobre », conseille le BSV en Bretagne.

Au-dessus de 3°C, les pucerons continuent de se reproduire et de s’alimenter, 12°C étant le seuil d’envol. Le BSV en Alsace indiquait le 27 novembre que « le risque est actuellement en hausse du fait de l’augmentation des présences ».

Les orges d’hiver, semées sur 98 % des surfaces du territoire français au 25 novembre, sont un peu plus avancées que les blés dans les stades : 88 % sont levées (+8 points en une semaine), 34 % au stade tallage. Limaces et pucerons restent néanmoins à surveiller pour une grande partie des orges d’hiver qui n’ont pas encore tallé.

Plus tardifs, les semis de blé dur progressent aussi avec 63 % des surfaces emblavées au 25 novembre (+11 points en une semaine). 25 % des surfaces étaient levées au 25 novembre (+11 points) et 2 % au stage tallage.

89 % des maïs récoltés

La récolte de maïs grain a bien progressé notamment dans les zones les plus tardives. 89 % des surfaces françaises étaient récoltées au 25 novembre, soit une progression de 7 points en une semaine.

Les conditions de culture évoluent peu. Elles sont estimées bonnes et très bonnes pour 87 % des blés (contre 80 % en récolte 2024), pour 84 % des orges d’hiver (82 % en récolte 2024), et 75 % des maïs grain (82 % en récolte 2024).