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La production française de poires de table est estimée à près de 131 600 tonnes au 1er juillet 2023, relève Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’Infos rapides publiée le 18 juillet 2023. Cette production reculerait de 8 %, après la récolte importante de 2022. La production chuterait particulièrement en poires d’été.
La poire guyot la plus touchée
La perte de production est en lien avec l’alternance, phénomène de succession entre récolte importante et récolte réduite l’année suivante. Cette baisse serait également due à l’affaiblissement des arbres à suite de la canicule et à la sécheresse de 2022.
La variété guyot est la plus touchée, avec une baisse de production estimée à 22 %. À l’inverse, la production augmenterait en poires d’automne et d’hiver, respectivement de 5 % et 6 %.
Le détail par régions
En Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Languedoc et Roussillon, après la récolte importante de 2022, la production en poires d’été baisserait. La variété d’été guyot est la plus touchée. En plus de l’alternance, les deux dernières années de sécheresse-canicule ont affaibli les arbres. Enfin, les conditions météo défavorables depuis la floraison ont entraîné de la coulure et des chutes de fruits à la nouaison.
Dans la vallée du Rhône, la production de poires est prévue en légère hausse sur un an.
Dans le Centre-Val de Loire, le potentiel de production serait atteint. Les conditions météo sont favorables. L’éclaircissage est en cours.
Dans les Pays de la Loire, la production serait stable sur un an. La charge des arbres est réduite par la météo fraîche. Les surfaces augmenteraient, dans la continuité des années précédentes.
Et en Europe ?
Selon le salon Interpera, la production provisoire européenne de poires serait en baisse de 8 % sur un an. Elle diminuerait probablement en Italie en raison des inondations et aux Pays-Bas, touchés par la sécheresse. La production provisoire serait en hausse de 53 % en Espagne, de 7 % au Portugal et de 6 % en Belgique.
