La baisse de la sole de maïs se confirme. Évaluées à 1,33 million d’hectares, les surfaces de maïs grains et semences implantées en 2023 sont « au plus bas depuis 30 ans », indique le service de la statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste) dans ses estimations publiées le 16 mai 2023. Elles passent ainsi, pour la première fois depuis trente ans, sous la barre de 1,4 million d’hectares et affichent une baisse marquée : –7,6 % sur un an, –13,1 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Exigence en eau et prix défavorables
« Cette première estimation des surfaces de maïs pour l’année 2023 reflète les arbitrages réalisés par les agriculteurs en défaveur de cultures exigeantes en eau durant l’été, estime Agreste dans son bulletin. Au risque climatique s’ajoute celui des prix, qui n’est pas favorable au maïs : les prix des engrais et du gaz restent élevés tandis que celui du maïs chute depuis quelques mois. »
« Hormis en Bretagne, où les surfaces seraient en légère hausse (+4 % sur un an), la baisse est générale. Elle est particulièrement marquée dans les Pays de la Loire (–17 %) et en Occitanie (–11 %) », précise le document. Les surfaces de maïs fourrage sont également en baisse, à 1,2 million d’hectares : –4,2 % sur un an, –8,8 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Tournesol au plus haut
Au contraire, la sole de tournesol s’affiche à 868 000 hectares, « au plus haut depuis 25 ans ». Ce chiffre marque une légère hausse sur un an (+0,8 %), mais plus marquée sur la moyenne quinquennale (+24,2 %). « Malgré un rendement décevant en 2022, cette culture profite de prix avantageux et de coûts de production moindres que ceux des autres cultures de printemps », commente Agreste.
Sorgho en hausse, soja en baisse
Les surfaces de sorgho, « culture nécessitant moins d’eau que le maïs, repartent à la hausse après deux années de baisse en 2021 et 2022 », indique Agreste. Elles atteignent ainsi 51 000 ha : +6,5 % sur un an, mais -27,3 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Les surfaces de soja baissent à 167 000 ha : –8,3 % sur un an et –0,6 % sur la moyenne quinquennale.