La situation est préoccupante. Alors que le ministère de l’agriculture vient de mettre en place une zone régulée dans le nord-est de la France pour contenir le variant 3 de la FCO, des troupeaux du sud de la France, surtout ovins, sont fortement impactés par le variant 8. Dans les Pyrénées, des cheptels ont perdu jusqu’à 80 % de leurs effectifs.
Face à cette situation, la Confédération paysanne demande des aides pour les éleveurs concernés, dans un communiqué publié le 31 juillet.
« Nous demandons au gouvernement d'agir sans trêve, déclare le syndicat :
- Avec l'indemnisation des pertes directes et indirectes (lait et reproduction) sur les troupeaux,
- Avec la prise en charge des vaccins et l'accès à ces derniers pour celles et ceux qui souhaitent vacciner,
- Avec la reconnaissance de la FCO comme cas de force majeure concernant les critères pour accéder aux aides de la PAC (chargement ou ratio de productivité) ».
Au-delà de ces mesures à court terme, le syndicat appelle de ses vœux des actions sur le plus long terme, qui consisterait à « engager une approche globale sur l'immunité des animaux et la résistance des races, à agir sur les causes du dérèglement climatique et à tenir compte des impacts néfastes pour les apiculteur·rices de la politique de désinsectisation systématique lors de ces épisodes FCO.
Il souhaite enfin la constitution d’une cellule de crise FCO, pour répondre aux besoins des élevages et engager les démarches de soutien nécessaires. « Il en va du maintien de l'élevage et d'une réponse équitable de l'Etat face aux difficultés du secteur agricole », conclut-il.