« Les importants stocks de poudre de lait écrémé ne permettent pas d’envisager un scénario euphorique, prévoit l’économiste de l’interprofession laitière. A contrario, le manque de beurre donne quelques assurances, en mettant un garde-fou vis-à-vis d’une éventuelle dégradation de la conjoncture. »
La poudre, 300 € en dessous du prix d’intervention
Benoît Rouyer chiffre l’augmentation du prix du beurre à 14 % en un an. Les évolutions sont plus modérées pour les autres produits laitiers : +2 % pour le lait liquide, les fromages ou les yaourts. Quant à la poudre de lait écrémé, elle est à des niveaux historiquement très faibles, 300 € en dessous du prix d’intervention.
Dans les exploitations, « le prix standard du lait de vache, toutes primes et toutes qualités confondues, était en moyenne de 345 €/1 000 l au mois de novembre 2017, constate Benoît Rouyer. Ce prix occupe une position intermédiaire entre le point bas du printemps 2016 et les niveaux records atteints pendant l’année 2014. »
La collecte augmente
Quant à la collecte française, elle « augmente de nouveau depuis la fin du mois d’août. Elle redémarre l’année 2018 à un niveau supérieur à celui de 2017, avec une progression de l’ordre de 2,5 % sur les deux premières semaines. La collecte actuelle reste, néanmoins, en dessous du niveau atteint au début de l’année 2016. »