Ultime rebondissement de 2025 à l’interprofession laitière : après avoir démissionné en octobre dernier faute de consensus politique entre les acteurs de la filière, Pascal Le Brun est à nouveau désigné président du Cniel à l’unanimité par les quatre collèges (producteurs, coopératives laitières, industries laitières privées, distribution) ce 16 décembre 2025. Il reprend le rôle rempli par intérim par Marc Delage, président du collège des distributeurs.
« Les conditions de dialogues interprofessionnels étant de nouveau réunies, Pascal Le Brun reprend son mandat pour défendre les intérêts des acteurs et porter le projet stratégique de la filière laitière française », indique le Cniel dans un communiqué du 16 décembre.
Des tensions à répétition
Les quatre collèges ont peiné à s’accorder sur les sujets de valorisation du lait et de budget du Cniel tout au long de l’année. Après des difficultés à aboutir à la publication d’indicateurs de coût de production du lait fin 2024, c’est le sujet des cotisations volontaires obligatoires (CVO) qui a donné du fil à retordre à Pascal Le Brun, qui a finalement démissionné.
Le rééquilibrage des CVO entre collèges pour 2026 était sur la table depuis plusieurs mois pour faire moins peser sur les producteurs le financement du Cniel, sans baisser le montant. Ce rééquilibrage n’a pas trouvé l’accord de l’industrie laitière privée. Finalement, les collèges ont botté en touche et reconduit l’accord actuel pour 2026, avec une répartition des CVO aux trois quarts pour le collège des producteurs et à un quart pour les transformateurs.
Autre sujet clivant, celui de la valorisation de la matière grasse laitière. La publication d’un indicateur beurre poudre, qui donnait une valeur aux produits industriels dans le mix-produit des entreprises est au point mort depuis trois ans, faute d’accord entre producteurs et transformateurs.