« 2023 restera une annus horribilis (année horrible) dans l’histoire du marché des ensileuses automotrices », prévient David Targy, responsable du pôle économique d’Axema, le syndicat des constructeurs de machines agricoles. En effet, la campagne de 2023 s’est achevée avec seulement 244 unités neuves immatriculées, la plus mauvaise performance depuis plus d’une décennie. Après trois années de croissance, les immatriculations se sont en effet effondrées, avec une baisse de 22 % par rapport à la campagne de 2022.

Toujours plus puissantes

Dans ce marché peu porteur, le segment des machines de 550 à 699 ch arrive en tête pour la deuxième année consécutive, avec 40,6 % des ventes. Derrière, les machines de plus de 700 ch confirment leur percée et représentent désormais 30 % des immatriculations, soit près d’une ensileuse sur trois. Encore en tête des ventes en 2021, la catégorie des 450 à 549 ch est désormais troisième avec seulement 23 % des ventes. Quant au segment des petites ensileuses de moins de 449 ch, il reste stable avec 16 % de machines vendues, essentiellement dans les régions herbagères.

Claas toujours en tête

Du côté des constructeurs, Claas confirme son statut d’archi-leader avec 46,7 % de parts de marché, dans sa moyenne habituelle. Il est suivi de John Deere qui reste aussi à son niveau avec 28,7 %. Comme chaque année, New Holland complète le podium avec 11,5 % des ventes. Krone, qui a revu son mode de distribution avec une structure spécifique pour la Big X, atteint 9,4 % de parts de marché tandis que Fendt ferme la marche avec 3,7 % des immatriculations.

Normandie et Bretagne toujours leaders

Comme chaque année, la Normandie (40 machines) et la Bretagne (39 unités) ont porté le marché. Le Grand Est (34 immatriculations), les Pays de la Loire (33 machines) et les Hauts-de-France (32 unités) tirent leur épingle du jeu.