« Je vous garantis qu’il y aura du foie gras à Noël ! », sourit Eric Dumas, président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), lors d’une conférence de presse ce jeudi 19 octobre 2023, à Paris. Cette année, la production française devrait dépasser de 20 % celle de 2022, « mais sera tout de même inférieure de 50 % sur dix ans », note Victor Guyon, ingénieur au Cifog.
D’après le spécialiste, cette année, « les disponibilités seront les mêmes qu’en 2022. Les stocks sont faibles, car ils ont été fortement mobilisés pour répondre à la demande l’an passé ». Pour autant, la filière est optimiste grâce à la vaccination des canards contre l’influenza aviaire. « La fin d’année s’annonce plus sereine, admet Marie Laborde, ingénieure au Cifog. Nous espérons enfin éviter les abattages préventifs massifs. »
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Difficultés à l’exportation
« Nous voulons vacciner mais aussi exporter », appuie Eric Dumas. Sur le volet commercial « peu de pays bloquent les importations de foie gras français en raison de la vaccination », assure Fabien Chevalier, président de la commission de l'exportation du Cifog. Un pays pose difficulté : le Japon. « Il bloque l’ensemble de ses importations de volailles en provenance de la France. Or c’est le premier débuché hors Union européenne pour le foie gras. Il représente 6 à 7 % de la production nationale. »
Au-delà du vaccin, c’est surtout la perte du statut indemne de la France vis-à-vis de l’influenza aviaire qui pèsera sur les exportations du foie gras français en 2023. « Depuis des années, l’excédent commercial est de l’ordre de 40 millions d’euros, chiffre Fabien Dumas. Pour la première fois de l’histoire, la balance devrait être faiblement négative en 2023. » Le verdict sera rendu à la fin de l’année, car « 70 % des exportations en valeur sont à venir », souligne Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog.
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