Le gouvernement s’est félicité à la mi-février de la publication du décret imposant l’indication de l’origine pour toutes les viandes servies en restauration, y compris les viandes de volailles. Lors d’une conférence de presse le 20 mars 2025, l’interprofession du foie gras (Cifog) a salué cette décision, puisque le magret et le confit de canard entrent dans le champ d’application du texte.
Un « patrimoine culturel et gastronomique protégé en France »
En revanche, le foie gras n’est pas soumis à cette obligation, car il est classé parmi les abats et non parmi les viandes, selon la réglementation européenne. Cette distinction technique suscite la mobilisation des représentants la profession, pour qui le foie gras ne saurait être réduit à un simple abat, mais constitue un « patrimoine culturel et gastronomique protégé en France », un statut reconnu dans le code rural.
« Il est légitime qu’un touriste venant en France sache si le foie gras qu’il consomme est bien d’origine française », estime le président du Cifog, Fabien Chevalier. Ce dernier plaide pour une extension de l’obligation d’étiquetage au foie gras. L’un des leviers envisagés serait de ne pas inclure les abats dans le texte — la filière des produits tripiers n’ayant pas forcément intérêt à voir le texte élargi à son secteur — mais plutôt d’inclure les productions bénéficiant de la reconnaissance officielle de « patrimoine culturel et gastronomique protégé en France » dans le code rural.