La qualité plus ou moins dégradée du blé récolté cette année (germination, temps de chute de Hagberg et poids spécifique) en France, ne remet pas en cause le fait de pouvoir faire des semences de ferme, selon l’équipe des Hauts-de-France d’Arvalis-Institut du végétal.
> À lire aussi : La pluie a dégradé la qualité des céréales (17/08/2021)
Néanmoins, quelques précautions sont à prendre, à commencer par de bonnes conditions de stockage des grains : « récolter à une humidité inférieure à 15 %, ventiler le lot afin d’avoir une température autour de 15-20°C », résume l’équipe de l’institut, dans une note communiquée le 25 août 2021.
Densité de semis à adapter
L’institut recommande également de réaliser trois tests de germination et de calculer à chaque fois la faculté germinative du lot (voir l’encadré ci dessous):
- à la récolte,
- en septembre après quelque temps de stockage,
- juste avant les semis.
Pour le premier test, « si la faculté germinative du lot récolté est inférieure à 80 %, il ne peut pas être utilisé pour faire des semences, il faudra prévoir des semences certifiées », estime Arvalis.
La densité de semis sera ensuite à adapter en fonction de la faculté germinative obtenue lors des autres tests (préconisations de densité d’Arvalis à diviser par cette valeur, elle-même divisée par 95).
Pas d’effets du PS, sauf pour les valeurs très faibles
Arvalis rappelle enfin que des poids spécifiques (PS) bas « n’empêchent absolument pas de faire de la semence de ferme » et que, pour des gammes normales de PS, « il n’a pas été trouvé de relation significative entre le PS d’un blé et sa valeur meunière, boulangère et nutritionnelle pour l’alimentation du bétail ».
Néanmoins, des PS très faibles (< 70-72 kg/hl) pourraient dégrader la valeur nutritionnelle en alimentation animale chez les monogastriques, de même que le taux d’extraction en farine.
> À lire aussi : Les trieurs à façon défendent les semences de ferme malgré les pluies (27/07/2021)