« C’est la parité euro-dollar » qui fait reculer le prix des céréales, a souligné Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage. « La Fed (banque fédérale américaine) a donné des éléments hier (mercredi) qui militent pour un relèvement des taux plus rapide que prévu, donc il y a renchérissement du dollar, donc baisse de Chicago pour garder sa compétitivité », a déclaré M. Vercambre.
Paradoxalement, « ça nous rend plus compétitifs, mais on suit quand même Chicago », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le marché subit « un petit coup de mou » depuis quelques jours et la parution le 10 juin 2021 d’un rapport mensuel (Wasde) du ministère américain de l’Agriculture, a estimé M. Vercambre.
Équilibrage du bilan du maïs
Ce rapport a « équilibré le bilan du maïs » entre l’offre et la demande pour les mois à venir et « rendu presque confortable » les perspectives pour le blé, en révisant sensiblement à la hausse la production mondiale, notamment en Russie et en Europe, a rappelé l’analyste.
Enfin, le marché anticipe, selon M. Vercambre, un rapport trimestriel du ministère américain de l’Agriculture, qui devrait réviser en très forte hausse les surfaces semées en maïs, compte tenu des prix pratiqués actuellement.
Impact des fortes températures dans les régions précoces
En France, les orages sévissent sur une grande partie du pays depuis mercredi soir, « mettant ainsi fin à une période de très fortes températures qui pourraient avoir eu un impact dans les régions les plus précoces », a souligné pour sa part le cabinet Agritel dans une note publiée jeudi 17 juin 2021.
Vers 17h00 sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 0,75 euro sur l’échéance de septembre, à 205,75 euros, et de 0,25 euro sur l’échéance de décembre, à 206,75 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, reculait de 4,75 euros sur l’échéance d’août, à 253,50 euros, et de 1,75 euro sur l’échéance de novembre, à 204 euros.