En Europe, les cultures bénéficient d’un « beau début de printemps », estime la Commission européenne dans son bulletin mensuel publié le 21 mars 2022. Bruxelles donne aussi ses estimations de rendement pour la récolte de 2022. La saison démarrant, celles-ci sont « à quelques exceptions près, basées sur les tendances historiques ».
Ainsi, la Commission européenne estime pour l’heure que le rendement moyen pourrait atteindre :
- 60,2 q/ha pour le blé tendre (+3,1 % par rapport à la moyenne quinquennale)
- 36,0 q/ha pour le blé dur (+2,2 %) ;
- 58,3 q/ha pour l’orge d’hiver (+1,5 %) ;
- 32,2 q/ha pour le colza (+ 4,6 %).
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Déficit de précipitations
Toutefois, la Commission souligne que « la sécheresse persistante dans le sud-ouest de l’Europe reste préoccupante ». Les cultures d’hiver dans le sud-ouest de l’Espagne et du Portugal ont en particulier été impactées, et « présentent une croissance sous-optimale ». Des conditions de sécheresse sont également rapportées dans le sud de la France et dans le nord-ouest de l’Italie, sans qu’elles n’aient pour autant pénalisé les cultures.
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Le déficit de précipitations est également surveillé en Slovénie, Croatie, Hongrie, Roumanie, et dans le sud-ouest de l’Ukraine. « Dans ces régions, la reprise printanière des cultures d’hiver n’a commencé que récemment. La période de sécheresse peut réduire les potentiels de rendement si elle n’est pas interrompue rapidement. »
France : le blé et l’orge « se portent particulièrement bien »
En France, la Commission note de bonnes conditions, mais un « hiver plus sec que d’habitude », notamment dans l’ouest et dans le sud du pays. Toutefois, elle estime que « les conditions relativement sèches n’ont causé aucun dommage aux cultures d’hiver pendant la phase de dormance ».
Ainsi, « le blé d’hiver et l’orge, qui amorcent une phase d’élongation des tiges dans la lignée des années précédentes, se portent particulièrement bien ». Elle estime leurs rendements moyens français respectifs à 71,5 q/ha (–1,5 % par rapport à la moyenne quinquennale) et 64,8 q/ha (+0,1 %).
Toujours en France, « le colza est également en bon état et a bénéficié d’un hiver relativement sec ». Son rendement est estimé à 33,0 q/ha (+0,5 %). Le blé dur « accuse un léger retard en raison des conditions sèches ». Son rendement atteindrait 57,5 q/ha (+4,2 %).
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