« En avril 2022, les abattages de volailles destinées à la consommation humaine sont en repli en poids et en têtes, respectivement de 5,6 % et de 6,0 % sur un an », rapporte Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note de conjoncture publiée le 9 juin 2022.

 

Selon le service du ministère, ce repli concerne quasi toutes les espèces, conséquence de l’extension de l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans l’ouest de la France.

 

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Fort recul des abattages de canards

Par rapport à avril 2021, les abattages reculent pour l’ensemble des espèces, en nombre de têtes, à l’exception des pintades (+1,3 %). Parmi les volailles, les abattages de canards à rôtir et à gaver sont les plus touchés, avec des replis, respectivement, de 27,4 % et 51,6 % (en têtes).

 

Par ailleurs, si les abattages de poulets diminuent de 2,4 % en têtes, ils augmentent de 1,2 % en poids sur un an. Les abattages de poules de réforme reculent, quant à eux, de façon plus marquée (–26,9 % en têtes).

 

« En mars 2022, conséquence de la progression de foyers d’IAHP dans les Pays de la Loire, les mises en place de volailles, toutes catégories confondues, diminuent sur un an, indique Agreste. Ces replis sont particulièrement importants pour les canards (–34,9 % sur un an) et les pintades (–29,2 %) ».

La consommation de viandes de poulet augmente de nouveau

Concernant les importations, celles de viandes de poulet progressent de nouveau en mars 2022 (+13,1 % sur un an). « La Belgique, la Pologne et le Royaume-Uni, principaux fournisseurs du marché français, augmentent leurs envois. En revanche, les importations reculent en provenance des Pays-Bas. »

 

Parallèlement, les volumes exportés augmentent de 11,6 % sur un an, continuant d’être essentiellement portés par la demande de l’Union européenne (+19,2 %), et dans une moindre mesure par les pays tiers (+2,4 %).

 

De son côté, « la consommation de viandes de volailles reste soutenue », souligne le ministère de l’agriculture. En mars 2022, elle affichait une progression de 6,8 % en glissement annuel, « portée par les viandes de poulet en hausse de 11,8 % ». À l’inverse, « les consommations de viandes de dinde, de canard et de pintade reculent, respectivement de 8,3 %, 9,8 % et 15,1 % ».

La production d’œufs progresse

Toujours selon Agreste, en avril 2022, « le prix de l’aliment pour poules continue de progresser (+24,8 % sur un an) dans le contexte d‘augmentation du cours des matières premières ». « En corollaire, le prix à la production des œufs de consommation poursuit sa hausse », doublant quasiment par rapport au niveau observé en avril 2021.

 

Du côté de la production, en mars 2022, les mises en place de poulettes de ponte affichent un repli pour le troisième mois consécutif. Elles reculent ainsi de 5,7 % en glissement annuel.

 

En mai 2022, la production totale d’œufs de consommation s’établirait à plus de 1,3 milliard d’unités. Toutefois, cette estimation ne tient pas compte des réformes anticipées ou des abattages sanitaires liés à l’IAHP. Ainsi, la production d’œufs serait en hausse de 2,8 % sur un an, tirée par celle des modes d’élevages alternatifs.