« Sur le marché du maïs, les stocks mondiaux baissent à l’issue de la campagne commerciale de 2020-2021 (–3,8 millions de tonnes, à 283,8 millions de tonnes) parce qu’aux États-Unis les stocks baissent », a résumé Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel.
Cette baisse résulte de facteurs multiples : hausse de la consommation animale et de la production d’éthanol aux États-Unis, hausse des exportations, au détriment d’autres pays exportateurs comme l’Ukraine, dont les exportations sont révisées à la baisse. Cette tendance est conforme au consensus des analystes, a jugé Gautier Le Molgat.
Les exportations américaines ont augmenté de moitié par rapport à la campagne commerciale précédente (+23 millions de tonnes, à 68 millions de tonnes), du fait notamment de l’appétit de la Chine, ces derniers mois.
En conséquence, les stocks américains, autour de 34 millions de tonnes, sont en net recul par rapport aux dernières années. Ils ont cependant déjà été nettement plus faibles, notamment au début des années 2010, a rappelé Gautier Le Molgat, qualifiant ces chiffres de « neutres à haussiers » pour les cours des épis américains.
Stocks de blé chinois en retrait
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Concernant le blé, le ministère américain de l’agriculture a revu en nette baisse les stocks de la Chine (-5 millions de tonnes à 145,4 millions de tonnes), qui a eu davantage recours au blé fourrager pour nourrir ses cochons, « compte tenu des prix élevés du maïs », a rappelé Gautier Le Molgat, pour qui « ce n’est pas une surprise ».
À l’inverse, les stocks de blé américains ont très légèrement augmenté du fait d’une moindre consommation en aliment du bétail.
En Europe, les stocks ne bougent pas ou presque, malgré l’augmentation régulière des bilans d’exportations des principaux pays exportateurs de l’Union Européenne, ces derniers mois.
Production brésilienne de soja en hausse
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Enfin, pour ce qui est du soja, la production au Brésil a été revue à la hausse de 2 millions de tonnes, accentuant un peu plus le niveau record de production du premier producteur mondial, à 136 millions de tonnes. Les stocks sont très légèrement revus à la hausse, à 21,9 millions de tonnes. Aux États-Unis, c’est le statu quo, avec 3,25 millions de tonnes, un niveau de stock historiquement bas pour le pays.