Sébastien Arsac, l’un des créateurs de l’association abolitionniste L214, convoqué devant les juges à la suite du dépôt de plainte du directeur de l’abattoir de Houdan, entend plaider la liberté d’expression. Devant les caméras, à l’entrée du tribunal, il revendique la légitimité à parler au nom des animaux « qui n’ont pas de syndicat ».

Revendiquer le rôle de lanceur d’alerte

Il estime que celle-ci est justifiée par l’omerta totale des abattoirs. Revendiquant le rôle de lanceur d’alerte, il se dit informé par des personnes qui interviennent dans les abattoirs. Il a également souligné devant les caméras l’insuffisance des contrôles des services vétérinaires sur le bien-être animal.

Sébastien Arsac voit dans la tenue de la commission d’enquête sur les abattoirs, puis le projet de loi défendu au printemps par Olivier Falorni, une reconnaissance de l’action de son association. Et il ajoute que si le tribunal le condamne, il poursuivra, si c’est nécessaire, jusqu’à la Cour européenne de justice. En pariant sur l’évolution des mentalités avant cinq ans, il ajoute que « le vrai débat est sur le statut de l’animal : est-il légitime ou non de manger de la viande ? »

Le procès a débuté vers 14h15.

M.-G. Miossec