. Disponible sur internet, le document prévoit plusieurs axes de travail pour « améliorer les pratiques des acteurs de la chaîne alimentaire ». On y trouve ainsi des recommandations visant à harmoniser les pratiques de bientraitance, augmenter la transparence vis-à-vis des consommateurs, accompagner l’abattage mobile et la vidéosurveillance, ou encore améliorer la communication du secteur.
« Nous mettrons en application ces préconisations du Cneab », promet Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture. Avant de nuancer : « Pour ce qui est réglementaire, nous avancerons, pour le reste, nous verrons. » Satisfait de l’aide apportée sur un sujet épineux par le Cneab, le ministre a d’ailleurs pérennisé l’instance. Le 5 juin prochain, le comité se réunira donc dans un nouveau format, en sollicitant également les collectivités locales, pour préciser la feuille de route dévoilée ce jour.
Optimiser la répartition territoriale
De nombreux abattoirs de proximité ont dû fermer récemment, souvent en raison de mises aux normes nécessaires, mais coûteuses. Le comité a mesuré l’enjeu de bien-être animal pour les éleveurs qui doivent emporter leurs bêtes à plus de quatre heures de route, et il recommande donc « une amélioration de la répartition territoriale pour limiter les transports d’animaux et les adapter aux besoins locaux ». Le comité suggère par ailleurs « d’accompagner et de suivre » l’expérimentation d’abattoir mobile menée par le Bœuf éthique.
Utiliser la vidéosurveillance à bon escient
Concernant les caméras dans les abattoirs, le Cneab, dans son rapport, ne fait que rappeler les dispositions prises en octobre dernier pour lancer les expérimentations. La nouveauté que le comité introduit concerne le traitement de ces images : « Le Cneab recommande qu’un suivi systématique des non-conformités relevées soit effectué. Un travail sur une amélioration des sanctions pour en garantir l’effectivité, la proportionnalité et le caractère dissuasif est à envisager. » Pour le Cneab, il ne suffit pas de regarder, il faut donc déjà prévoir les punitions.
Opération de séduction à destination des consommateurs
Le Cneab préconise « une information claire et facilement accessible du consommateur », en défendant un meilleur étiquetage présentant des référentiels de bien-être animal. Ces derniers, précise le Cneab, devront être harmonisés. Le Cneab, sur ce volet, invite les professionnels à se tourner vers des démarches de type ISO 26000.