Les deux arrêtés publiés par le ministère de l’Agriculture au Journal officiel le 24 décembre 2021 ne passent pas auprès de la Cooperl. Ils visent à étendre à toutes les entreprises de l’amont et de l’aval de la filière porcine le paiement d’une cotisation au profit d’ATM, l’association interprofessionnelle de gestion de l’équarrissage, à partir du 1er janvier 2022, et jusqu’au 31 décembre 2024. Y compris, donc, aux acteurs n’adhérant pas à Inaporc, l’interprofession porcine.
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« Travaux de décarbonation »
Or la Cooperl a quitté Inaporc dès novembre 2020 et avait annoncé depuis ne plus vouloir être associée au dispositif collectif d’équarrissage ATM, géré par Inaporc, à partir de janvier 2022. Dans un communiqué publié le 24 décembre, la coopérative lamballaise indique qu’elle « prend acte de cette décision [ministérielle] et la regrette. » Elle annonce par la même occasion « saisir le Conseil dʼÉtat dans les plus brefs délais ».
Car le leader français de la filière porcine compte mettre en place son propre système de gestion des animaux trouvés morts en ferme, « moins coûteux et plus durable, au bénéfice des éleveurs et de tous les acteurs de la filière ». La Cooperl s’estime ainsi « entravée » dans cette entreprise. « Cela ralentit nos travaux de décarbonation », appuie-t-elle.
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