« La France a la chance d’être dotée d’un réseau de plus de 1 000 abattoirs assurant un maillage territorial et des solutions de proximité qu’il nous faut soutenir et moderniser. Il n’y a pas de viande locale sans abattoirs de proximité », soutient le ministère de l’Agriculture, dans un communiqué publié ce lundi 5 juillet 2021.

 

La rue de Varenne y présente son « nouveau plan abattoirs » décliné en trois volets :

  • Renforcer les contrôles et, le cas échéant, les sanctions,
  • Accompagner,
  • Investir massivement dans les abattoirs.

 

Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, défend des mesures « concrètes et durables ». « Nous prenons des mesures inédites en termes de renforcement des pratiques de contrôles », appuie-t-il.

 

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Création d’une « force d’inspection nationale »

En plus des contrôles existants, de « nouveaux contrôles généralisés et coordonnés dans l’ensemble des abattoirs d’animaux de boucherie seront lancés dès septembre 2021 », annonce le ministère.

 

Des « points particuliers » seront passés au crible, « par exemple l’acheminement des animaux — sur l’ensemble des abattoirs simultanément et de manière inopinée, avec relevé exhaustif des éventuelles non-conformités et mise en place de mesures correctives adaptées et harmonisées ».

 

En parallèle, une « une force d’inspection nationale en abattoirs, la « Fina » est créée », dévoile la rue de Varenne. Concrètement, six agents seront prêts à intervenir « à n’importe quel moment et partout sur le territoire pour la gestion des cas les plus difficiles notamment à la demande des préfets ou de la DGAL (1). Cette première force d’inspection pourra être renforcée au regard du retour d’expérience. »

Courrier aux préfets

S’agissant des sanctions, Julien Denormandie adressera « dès cette semaine » un courrier à l’ensemble des préfets, afin de « rappeler les principes de protection animale en abattoir et leur demander d’agir avec fermeté lorsque la situation l’impose. » « Les dérives de quelques-uns ne doivent jamais jeter l’opprobre sur toute une profession », insiste le ministère, qui souligne que sur les six abattoirs dont l’activité a été suspendue depuis juillet 2020, « deux sont toujours fermés ».

 

Le financement de ce « plan abattoirs » s’appuiera sur le plan France Relance pour « accompagner les investissements. […] L’objectif est de moderniser et d’améliorer les conditions de travail mais aussi de bien-être animal ».

 

Sur l’enveloppe dédiée de 115 millions d’euros, 123 projets ont d’ores et déjà été sélectionnés, dont 44 incluent des dispositifs de contrôle par vidéosurveillance. L’un concerne la mise en place du « premier abattoir mobile de France ».