Confiée à Patrick Levy-Waitz, président de la fondation Travailler autrement et du groupe de portage salarial ITG, elle devra, d’une part, « identifier les modèles les plus adaptés aux territoires » à encourager et, d’autre part, « les freins réglementaires ou législatifs » à lever, précise dans une lettre de mission datée du 19 janvier 2018 le secrétaire d’État, Julien Denormandie. Un « premier rapport d’étape » verra le jour à la fin de mars.
L’enjeu est de « créer une dynamique participative avec l’ensemble des acteurs du secteur, afin de faire remonter les bonnes pratiques incitant à développer les nouveaux usages de travail dans les territoires ruraux », explique M. Levy-Waitz.
Car si à l’heure actuelle les espaces de travail collaboratifs (ou « coworking ») voient le jour dans les métropoles afin de profiter de leur dynamisme économique, « le besoin de ces tiers lieux est tout aussi grand dans les territoires plus reculés », dit-il.
« Lutter contre les fractures territoriales »
Cette réflexion s’inscrit dans la « démarche globale d’aménagement du territoire » du gouvernement, qui vise à « lutter contre les fractures territoriales en matière de logement, de mobilité, de numérique et de développement économique », a de son côté déclaré M. Denormandie.
« On voit émerger partout de nouvelles formes de travail, le télétravail, le travail indépendant, les auto-entrepreneurs… et il y a une demande, sur tout le territoire, de ces espaces de coworking, avec des dispositions, un environnement de travail spécifiques », a-t-il estimé.
La mission devra aboutir à un « diagnostic commun » et reprendra notamment les travaux du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) sur le déploiement du télétravail, finalisés au printemps 2017, a précisé M. Denormandie.