«L’alerte a été donnée par un voisin qui a aussitôt téléphoné aux pompiers». Michel Lerat, maire de la commune de Boischampré, relate les faits qui se sont déroulés vendredi 14 février 2020. Aux alentours de 9h du matin, un violent incendie s’est déclaré sur une exploitation agricole du lieu-dit la Grande Rivière, dans l’Orne. «Ça s’est embrasé rapidement», précise Michel Lerat, également voisin du couple d’agriculteurs qui, selon lui, «tient le coup».

 

500 m2 de bâtiments agricoles partis en fumée

Des camions de trois casernes de pompiers sont arrivés sur le lieu du drame pour tenter d’éteindre les flammes jusqu’à tard dans la nuit. «Ça fumait encore dimanche», témoigne le maire de la commune, qui affirme qu’à ce jour «l’incendie est circonscrit», même si «on ne sait pas d’où le feu est parti, de la paille ou du bâtiment qui jouxtait la paille». Une enquête est en cours pour déterminer l’origine.

 

Tous les bâtiments agricoles de l’exploitation de Monsieur et Madame Génissel sont partis en fumée, soit près de 500 m2. Une cinquantaine de bêtes sont mortes, dont une quarantaine de veaux abrités dans la nurserie et un taureau que les propriétaires venaient d’acheter.

 

Aux alentours de 9h du matin, un violent incendie s’est déclaré sur une exploitation agricole du lieu-dit la Grande Rivière, dans l’Orne. ©Google Maps
Aux alentours de 9h du matin, un violent incendie s’est déclaré sur une exploitation agricole du lieu-dit la Grande Rivière, dans l’Orne. ©Google Maps

 

La solidarité s’est organisée

Alors que le feu gagnait du terrain, agriculteurs, voisins et commerçants sont venus prêter main-forte à la famille et aux pompiers. «La solidarité a joué», se réjouit Michel Lerat, qui se dit «surpris de voir que le bouche-à-oreille s’est propagé si rapidement.» «Toutes les bêtes encore en vie ont été dispatchées chez plusieurs agriculteurs qui sont arrivés avec des bétaillères et des chariots télescopiques. Certains sont restés jusqu’à 23h pour sortir la paille avec les pompiers.»

 

Un élan de solidarité qui s’est répandu jusqu’à la boulangerie voisine «Ô bon pain». «C’est Manuela Geslin qui était là vendredi et qui m’a appelé», raconte le patron de la boutique Frédéric Bougon. «Deux femmes sont venues à la boutique et nous ont demandé des sandwichs et si on pouvait faire des prix, j’ai accepté», raconte le patron.

 

Des chouquettes et des cakes ont été offerts, en plus d’une remise sur les cinquante sandwichs faits le jour même pour pompiers et agriculteurs dépêchés sur place. «C’était déjà une rude épreuve, c’est dans ces moments-là qu’on a besoin de solidarité», ajoute le propriétaire de la boulangerie.

 

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«C’est du soutien amical»

Une cagnotte a également été mise en ligne sur l’initiative d’une habitante de Boischampré, également du milieu agricole. «On les soutient, c’est du soutien amical», confirme le maire Michel Lerat, qui souhaite accompagner la famille Génissel dans cette épreuve.

 

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