« Nos éleveurs sont en colère. Derrière des discours de mise en avant des produits d’origine française et des produits sous signe de qualité, la GMS fait la place aux produits d’importation. La situation est insupportable ! » tempête Jean-Michel Schaeffer, président de la Confédération française de l’aviculture, cité dans un communiqué de presse publié ce jeudi 8 février 2024.

Pour la branche avicole et cunicole du syndicalisme majoritaire, les éleveurs français de volailles, les producteurs d’œufs, et les éleveurs de lapins « souffrent du manque de soutien de la grande distribution ». La CFA reproche en particulier aux enseignes de faire la part belle aux produits importés depuis l’an passé, afin de « faire pression et tirer les prix d’achat des produits français vers le bas ».

« Revoir la loi Egalim »

Sur les produits sous label rouge, bio et sur les marques nationales, le syndicat estime que les distributeurs n’ont pas répercuté les « efforts réalisés par la filière pour passer des baisses de prix à la suite des diminutions du coût de l’alimentation animale ». De quoi rendre ces produits « inaccessibles pour les consommateurs ».

Bien que le coût de l’alimentation animale soit en recul, « tous les éleveurs ont subi une forte augmentation de l’ensemble des autres charges (énergie, main-d’œuvre, coût des matériaux…) qui n’a pas été répercutée », observe la CFA, qui souligne que les distributeurs ne « prennent pas en compte ces éléments lors des négociations commerciales alors que certains indicateurs interprofessionnels existent ». Le syndicat appelle à « absolument revoir la loi Egalim et qu’elle soit appliquée ».