« Il est urgent d’agir, lance le syndicat dans son communiqué diffusé ce 30 janvier 2018. Les négociations avec le Mercosur doivent être stoppées et la loi agricole promise par le gouvernement doit interdire à l’aval d’acheter nos animaux en dessous de nos prix de revient. » Tout ça avec en toile de fond des rumeurs sur une augmentation sensible du contingent alloué au Mercosur.

Gérer les volumes

Le syndicat plaide aussi en faveur d’un système de gestion des volumes. Pour cela, il propose de redonner à l’aide aux bovins allaitants (ABA) « un rôle de régulation et d’orientation de la production ». Il plaide aussi pour faire de cette prime « une véritable aide à la transition vers des systèmes d’engraissement à l’herbe ».

Pour la Confédération paysanne, le niveau actuel des prix traduit « l’échec cuisant » des politiques publiques menées dans ce secteur. « Pire, elles ont renforcé la crise à laquelle sont confrontés les éleveurs allaitants. Il est incontestable que la suppression des quotas laitiers et la dérégulation de l’aide à la vache allaitante sont responsables de la surproduction qui pèse aujourd’hui sur les prix. »

Quant à la charte d’engagement sur les négociations commerciales, le syndicat n’y croit pas. « Qui peut croire qu’industriels et distributeurs auront l’amabilité de s’engager sur une contractualisation facultative tenant compte des coûts de production ? Comment accepter la fixation d’un objectif de 30 % des volumes contractualisés, alors que 100 % des éleveurs subissent la crise ? »