«La réduction structurelle du cheptel laitier et la décapitalisation du troupeau allaitant, entamée en 2017, limitent les disponibilités dans toutes les catégories », informe l’Institut de l’élevage (Idele). D’après ses prévisions publiées le 20 janvier dernier, la production nette de bovins finis totaliserait 1,406 million de tonnes-équivalent carcasse cette année, soit un repli de 1,4 % par rapport à 2021.

Des abattages de réformes limités

« Après une érosion de 0,7 % en 2021, les abattages de femelles devraient baisser plus fortement en 2022 (- 1,2 %) », table l’Idele. En vaches allaitantes, avec un rythme de décapitalisation stable sur un cheptel en baisse, le nombre de réformes reculerait de 1,3 %.

Quant au cheptel de vaches laitières, la baisse régulière des effectifs enregistrée ces dernières années devrait se poursuivre. Ainsi, « les génisses de renouvellement prêtes à entrer en production en 2022 sont peu nombreuses. Les réformes de vaches laitières devraient donc reculer dans les mêmes proportions que le cheptel (- 1,8 % par rapport à 2020) », détaillent les experts.

La production de mâles s’étiole aussi

Dans le sillage des mères allaitantes et laitières, « la production française de mâles non castrés baisserait de 2 % en 2022 ». Les mises en place de jeunes bovins (JB) de type lait pour des sorties en 2022 marquent le pas, « malgré une demande toujours aussi affirmée de l’aval et des prix en forte hausse, faute de volontaires parmi les éleveurs laitiers ».

S’agissant des JB de type viande, les sorties diminueront, mais à un rythme moindre.

Du côté des bœufs, « la production poursuivra sa baisse à un rythme ralenti » (- 1 % par rapport à 2021). Les économistes prévoient un recul structurel du même ordre pour la production de veaux de boucherie.

Lucie Pouchard