Cet appel à garder les animaux dans les élevages est « malheureusement la seule option qu’il nous reste aujourd’hui », estime Bruno Dufayet, président de la FNB, dans un communiqué le 15 avril. Le syndicat, qui avait demandé le 29 mars au ministre de l’Agriculture « d’instaurer pendant toute la période d’état d’urgence sanitaire un prix minimal payé aux éleveurs à hauteur de leur coût de production », n’a reçu jusqu’alors aucune réponse de la rue de Varenne. Face à ce silence, les Éleveurs du grand Massif central, la FRSEA et JA Pays de la Loire et la Confédération paysanne, qui refusent de continuer à « brader » leurs animaux, incitent à la même mesure.

Les signaux de marché « au vert »

Selon Guy Hermouet, président de la section bovine d’Interbev, les baisses de cotations observées n’ont pas lieu d’être. « Les ventes de viandes piécées ont progressé de 14 % entre les semaines 11 et 14. Celles de viandes hachées ont grimpé de 33 % et 75 % en frais et en congelé respectivement », rapporte-t-il.

Quant aux abattages, l’Institut de l’élevage indique un rebond de 11 % en gros bovins en semaine 15 par rapport à la semaine passée.

L. Pouchard