Bien que les exportations de broutards soient sous pression en raison de la fièvre catarrhale ovine, les exportations de sujets lourds sont dynamiques depuis le début de l’année, selon FranceAgriMer. Le marché des sujets de plus de 160 kg est stimulé par une demande tonique de l’Italie, les ventes progressent vers l’Algérie et le Liban. Ce sont les exportations d’animaux légers qui souffrent, faute d’accès au marché turc. Sur les neuf premiers mois de l’année, les exportations se replient de 0,5 %.

L’offre de viande bovine s’accroît en France et en Europe, dopée par une augmentation de 4 % des abattages de vaches laitières et allaitantes. Sur 45 semaines, le nombre de femelles abattues atteint 53 600 têtes de plus que l’an dernier à la même période. Cette hausse des disponibilités tire les cours vers le bas, les races à viande peinent à se valoriser.

En moyenne, de janvier à début novembre, la vache O3 se place à 2,72 €/kg carcasse, soit une chute de 7,9 % par rapport à 2015, et la vache R3 à 3,35 €/kg carcasse, une baisse de 6,5 %. Néanmoins, les cours tendent à se redresser légèrement en fin d’année, probablement sous l’effet d’une diminution de l’offre de vaches en abattoirs.

La consommation poursuit son érosion, exception faite de la viande hachée. La consommation recule de 1,2 % sur neuf mois, par rapport à 2015, soit 14 100 tec. Cette perte d’appétit s’est traduite par la baisse des importations de viande de 6,5 % en poids, sur les neuf premiers mois de l’année.Quant aux exportations totales, elles gagnent 1,5 %.