Ce pourrait être l’une des solutions pour répondre au malaise agricole. L’agritourisme permet aux agriculteurs « de diversifier leur activité et leur revenu » et de « rapprocher les producteurs des consommateurs », d’après le document relatif au Comité interministériel du tourisme présidé par le Premier ministre le 24 juillet 2025.

Un problème : « L’agritourisme ne fait pas l’objet d’une appréciation globale, qui permette d’en évaluer la totalité des externalités. » Le gouvernement souhaite donc la mise en place d’une mission parlementaire pour « établir un état des lieux de ce secteur » accompagné d’éléments de comparaison internationale avec les voisins européens.

Elle sera confiée aux parlementaires Anthony Brosse (député, EPR, majorité présidentielle) et Sylviane Noël (sénatrice, Les Républicains). « La mission aura également pour rôle d’identifier les freins et leviers urbanistiques, sociaux ou encore réglementaires en France, visant à soutenir le développement de ce secteur. »

« Stratégie de filière »

Les collectivités territoriales et les chambres d’agriculture ainsi que d’autres acteurs du secteur seront concertés. L’objectif de la mission parlementaire, dont le rapport sera remis au gouvernement, est d'« identifier les freins et leviers urbanistiques, sociaux ou encore réglementaires en France, visant à soutenir le développement de ce secteur ». L’agritourisme « mérite de faire l’objet d’une véritable stratégie de filière ».

Assouplir la règlementation des habitats légers

Le gouvernement veut aussi « assouplir la règlementation relative aux habitations légères de loisirs pour le secteur de l’hôtellerie en plein air ». Une mesure qui pourrait concerner les hébergements touristiques et les campings à la ferme, qui doivent faire face à de nombreuses démarches administratives. Actuellement, les habitats légers (tipi, tiny houses, yourtes) sont généralement interdits lorsqu’ils sont en zone agricole, selon les plans locaux d’urbanisme. Un texte devrait être déposé au Parlement « prochainement », d’après le Comité interministériel du tourisme.