Les jeudis soir, jusqu’à la fin d'août, Benoist Grymonprez de la ferme de Puygauthier, située à Marsaneix près de Périgueux, accueille entre 80 et 90 personnes lors d’apéros festifs. Il s’agit de locaux mais aussi de touristes, surtout depuis la mi-juillet. « Nous proposons ces apéros depuis cinq ans sur réservation. Ils rencontrent beaucoup de succès et cela permet aux visiteurs de découvrir notre gamme de produits à base de canard, d’une autre façon. À cette occasion, nous varions les recettes en proposant des brochettes, des côtes, des planchas à travers quelques plats innovants », explique l’exploitant. Benoist Grymonprez est éleveur de canards gras et producteur de foie gras, magrets, confits et autres spécialités. Les canards, qui arrivent sur la ferme à l’âge d’un jour sont élevés en plein air et gavés au maïs entier en méthode traditionnelle. « Aidé de deux salariés, je produis 4 000 canards par an. Nous gavons toute l’année et les animaux sont transformés sur place et toute notre production est commercialisée en vente directe. »

Clients qui deviennent réguliers

L’accueil à la ferme est une tradition sur cette exploitation que le jeune éleveur a reprise en hors cadre familial il y a une dizaine d’années. En été, Benoist Grymonprez fait plusieurs marchés nocturnes dans les villages situés à une quinzaine de kilomètres aux alentours. Il participe également à quelques salons en hiver sur la côte atlantique. « L’agritourisme représente l’essentiel des ventes de notre production. Quand les clients viennent à la boutique, nous expliquons notre travail. Les deux mois d’été représentent beaucoup. En général, ce sont des personnes venues pendant leurs vacances qui nous passent commande en hiver et pour les fêtes de fin d’année. Beaucoup de ceux qui nous découvrent en été deviennent des clients réguliers. Ils viennent de toutes les régions françaises », poursuit l’éleveur. Il estime que juillet et août représentent un bon tiers de son chiffre d’affaires annuel qui se situe autour de 200 000 euros. « Certains de nos confrères ont fait le choix de ne pas gaver toute l’année. La saison estivale est une période de forte activité indispensable à la santé économique de notre exploitation. »

Claude Hélène Yvard