Sur le plan commercial, alors que nos voisins allemands et néerlandais connaissent une nouvelle tendance baissière, la diminution de l’offre en France redonne un peu de dynamisme au commerce dans les campagnes, les éleveurs n’hésitant pas à faire jouer la concurrence. Les écarts de valorisation, qui s’étaient réduits pendant un certain temps, sont à nouveau de l’ordre de l’euro. Les volumes importés restent importants, mais servent principalement à compenser le déficit croissant de la production française, notamment à une période où les viandes à griller (brochettes, faux-filet, entrecôte, etc.) connaissent une meilleure fluidité dans les échanges en début de mois.
La tendance est à la détente des prix dans les vaches prim’holstein, avec des prix P=/P+ se situant entre 4,55 et 4,65 €. Les montbéliardes et les normandes sont également mieux valorisées, avec des prix O compris entre 4,70 et 4,90 €.
Des jeunes bovins sous pression
En ce qui concerne les jeunes bovins, les charolais et les limousins sont sous pression. Le marché italien connaît ponctuellement une baisse de la demande avant la période estivale. La faiblesse des prix des jeunes bovins allemands entraîne une forte concurrence, avec une diminution des ventes sur le marché intérieur et des prix se rapprochant de ceux des vaches. Les jeunes bovins charolais U= se vendent à 5,48 € selon les cotations régionales et les R= à 5,37 €. Les tarifs des jeunes bovins laitiers sont autour de 4,96 €. Ces prix incluent les frais d’approche et de commercialisation.
En revanche, la modestie de l’offre assure une bonne résistance dans les blonds d’Aquitaine, que ce soit vers la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas ou la Belgique. Les blonds d’Aquitaine U se vendent entre 5,35 et 5,60 € et les sujets légers de moins d’un an se maintiennent entre 5,60 et 5,75 € sur le marché de Cholet.