Dans un communiqué daté du 16 février 2022, l’Union des industries de la fertilisation (Unifa) réagit au projet de réglementation visant à abaisser le seuil de stockage des ammonitrates à haut dosage (1) et en vrac. Elle affirme que s’il venait à être confirmé, « l’approvisionnement de la filière ne sera pas suffisant pour alimenter la Ferme France lors des prochaines campagnes ».
Citée dans le document, la déléguée générale de l’Unifa, Florence Nys, estime que la situation est « insoutenable ». Elle déclare : « Si la décision est entérinée, cela entraînera des conséquences irréversibles pour tout le secteur des engrais français. L’approvisionnement de toute la filière agricole s’en voit compromis, menaçant de fait les prochaines récoltes. »
Urée, solution azotée
L’Unifa soulève un risque de « plus grande dépendance de la Ferme France à des produits d’importation, un transfert des achats agricoles vers des engrais plus émissifs en ammoniac (NH3), et in fine la fermeture inévitable d’usines sur le sol français ». Une mesure qui « va à l’encontre des enjeux environnementaux et de la transition agroécologique », estime-t-elle.
Neuf organisations agricoles, dont l’Unifa, avaient déjà fait part de leur mécontentement le 28 janvier 2022. Yara, leader de la production et la distribution d’engrais minéraux, a également alerté le 10 février 2022 sur les « conséquences dramatiques » que cette mesure pourrait avoir sur l’agriculture française.
(1) Contenant 28 % à 34,5 % d’azote.