Une rentrée tendue. Le prix du lait augmente, les charges aussi, et « le nombre de fermes laitières fermant définitivement leurs portes s’envole », déplore l’Association des producteurs de lait indépendants (Apli), dans un communiqué diffusé le 29 août 2022. Pour l’organisation, « il manque toujours aujourd’hui 100 € pour 1000 litres de lait pour faire face à l’augmentation des charges dans tous les domaines. »
Trois solutions proposées
Pour redresser la situation, l’Apli propose trois solutions :
- « Renforcer le pouvoir des producteurs face aux transformateurs » en s’appuyant sur « des organisations de producteurs transversales » françaises ou européennes. Car « si nous sommes si faibles, c’est parce que nous sommes trop nombreux à négocier en face de quelques acheteurs qui ont le choix et qui peuvent ainsi faire baisser les prix », affirmait Boris Gondouin, membre du comité directeur de l’Apli, dans une tribune publiée à la fin de juillet ;
- « Redonner le contrôle de leur production aux éleveurs » en leur donnant le moyen « d’ajuster volontairement et consciemment » leurs livraisons aux aléas du marché. L’association fait la promotion du Programme de responsabilisation face au marché (PRM), également porté par la Coordination rurale et France Milk Board. Pour l’Apli, la « non-régulation » des volumes produits tire les prix vers le bas et induit finalement une « régulation du nombre de producteurs » ;
- Promouvoir le « lait équitable » au travers de marque d’éleveurs comme Faire France. « Ce modèle commercial permet aux éleveurs de défendre leur produit directement auprès des grandes surfaces », justifie l’Apli. « Mais attention, ne tombons pas dans le panneau d’aller vers un lait qui se distingue en termes de rémunération mais qui n’appartient pas aux producteurs eux-mêmes », avertit Boris Gondoin.