Avec 60 à 70 millions de tonnes produites chaque année, le sorgho grain est la cinquième céréale la plus cultivée dans le monde. En Afrique, son continent d’origine, il est surtout valorisé localement en alimentation humaine. Les États-Unis sont aussi un grand producteur, plutôt tourné vers l’exportation. L’Europe et la France sont, quant à elles, plus en retrait, malgré les besoins modérés en intrants de la culture, et sa relative résilience au stress hydrique.
Une filière qui peine à se développer et à structurer des débouchés
Ainsi, les surfaces françaises étaient de 53 000 hectares en 2023 après être montées à 94 000 hectares en 2020, selon le ministère de l’Agriculture. Cette fluctuation témoigne de la timidité de la filière qui peine à se développer et à structurer des débouchés sur son territoire. La graine est principalement valorisée en alimentation animale à l’exportation.
L’analyse des marges du sorgho et des autres cultures de printemps laissent toutefois entrevoir des opportunités de diversification intéressantes limitant la prise de risque en année sèche. Opportunités qu’ont saisies David Vincent et Thierry Maillier qui en cultivent respectivement depuis plus de quinze, et cinq ans.