Les dates de semis du blé sont par endroits retardées compte tenu du contexte climatique. Les conditions de semis ne seront donc probablement pas optimales cette année. Or leur dégradation, au même titre qu’une mauvaise préparation du sol, nécessite d’augmenter la densité des futures implantations. En règle générale, il est conseillé d’accroître cette dernière de 1 % par jour après la période de semis habituelle de la région.

En fonction du PMG et de la faculté germinative

« Il faudra réajuster les densités de semis pour en mettre suffisamment mais sans plus », appuie la chambre d’agriculture de l’Oise dans sa dernière note hebdomadaire, « en arpentant ». Elle propose, si ce n’est déjà fait, une méthode simple pour connaître en une seule manipulation, la quantité de semences à prévoir en fonction du PMG (poids de mille grains) et de la faculté germinative.

« L’idée est de savoir combien il va y avoir de grains viables dans le poids de semences qui va couler quand on fait tourner la manivelle du semoir pour bien le régler », précise la chambre d'agriculture. S’il y a un doute, elle recommande de mettre l’échantillon de semences quelques jours au réfrigérateur pour lever la dormance.

Les grains sont ensuite répartis sur trois couches de papier absorbant et recouvert d’une nouvelle feuille. Mouiller le papier, et maintenir humide dans le noir à 18-20°C sans noyer les grains. Reste ensuite à compter les germes. « Le nombre de kg/ha à semer en grains par m² est égal au poids de l’échantillon en grammes x l’objectif densité en grains par m² / nombre de germes x 10 », calcule la chambre de l’Oise.

Et d’ajouter : « Sur semences de report, saines et bien conservées non traitées, tout devrait bien se passer. Sinon, et notamment si elles ont été conservées traitées, mieux vaut également vérifier la faculté germinative. »