« La levée précoce (avant le 1er septembre, pour atteindre le stade 4 feuilles avant le 20 septembre) est une des clés pour obtenir un colza robuste, ce qui est à rechercher notamment dans les contextes concernés par les problématiques d’insectes d’automne », rappelait Terres Inovia dans une publication du 4 août 2025. Mais la sécheresse qui touche de nombreuses régions depuis la moisson peut compromettre cette stratégie. L’institut technique émet quelques préconisations selon votre situation.

Vous avez cumulé 40 à 50 mm de pluies depuis fin juillet

Dans les secteurs ayant cumulé 40 à 50 mm de pluie depuis les dernières semaines, Terres Inovia recommande de lancer les semis à conditions :

  • D’avoir un sol prêt à être semé, avec un lit de semence bien affiné ;
  • Que le risque de levée des repousses de céréales après le semis soit faible ;
  • Que l’humidité du sol sur l’horizon 0-30 cm soit suffisante ;
  • Que le sol ne soit que peu ou pas bouleversé au semis (semis direct ou semoir de précision).

« Il y aura une incertitude sur la réussite de cette levée en fonction de l’intensité des températures à venir. Afin de maximiser les chances de réussir, il convient de semer assez profondément, à environ 4 cm », ajoute l’institut technique.

Vous n’avez pas cumulé 40 à 50 mm de pluies depuis fin juillet

Dans les autres situations, Terres Inovia préconisait plutôt, le 4 août, d’attendre le prochain épisode pluvieux significatif pour déclencher le semis. « Le semis avec des outils bouleversant le sol (herse rotative ou outils à dents), ou le risque de levées des repousses de céréales après le semis risquent d’entraîner un assèchement rapide du lit de semence compte tenu des températures annoncées, notait-il encore. […] Si besoin, profiter de cette période pour finaliser les préparations et rouler le sol pour garder la fraîcheur. »

L’institut technique rappelait également les besoins en précipitations pour faire lever le colza :

  • 10 mm pour les sols bien affinés en surface, en présence de fraîcheur dans les 30 premiers centimètres du sol (souvent des sols de limon travaillés superficiellement) ;
  • 30 mm pour les sols motteux en surface, sols secs dans les 30 premiers centimètres du sol (souvent des sols argileux avec travail profond).