« Les semis précoces, dans la période actuellement recommandée, montrent un potentiel de rendement plus important, [de l’ordre de] 2 à 5 q/ha pour 10 à 15 jours d’avance sur le semis », résumait Bastien Remurier, référent en protéagineux de la zone nord-est chez Terres Inovia, lors d’une journée technique de l’institut. C’est ce qu’ont montré des essais conduits en 2021 et 2022 dans le Grand Est, sur sols superficiels et profonds et sur deux variétés différentes.

Le repli du potentiel de rendement s’explique en grande partie par les stress de fin de cycle (thermique et hydrique) : le semis précoce apparaît ainsi comme un levier intéressant pour les éviter et « améliorer la prise de biomasse et la nodulation » grâce au temps végétatif allongé.

Profondeur de semis

Cette stratégie se heurte toutefois à certains obstacles, tels que le chevauchement avec d’autres travaux, le niveau de ressuyage des sols ou encore l’accroissement du risque de gel. Sur ce dernier point, une profondeur de semis de 4-5 cm semble « plus sécuritaire » pour un semis précoce.

De premières simulations sur le risque de gel laissent entrevoir un risque assez faible en comparaison à d’autres cultures, de l’ordre de 10 % à 20 % pour un semis en février sur différentes stations du Nord et de l’Est.

(1) Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences