Selon les premières estimations d’Arvalis et d’Intercéréales dévoilées le 1er juillet 2022 dans un communiqué de presse, le rendement du blé tendre en France atteindrait 69,5 q/ha en 2022, soit une baisse de 2 % par rapport à 2021 et de 3 % par rapport à la moyenne des dix dernières années.
Hétérogénéité inédite
Cette campagne 2021/2022 est aussi marquée par une hétérogénéité inédite dans les territoires, en raison principalement des stress hydrique et thermique, et plus ponctuellement des épisodes de gel et de grêle. Les céréales cultivées sur des sols peu profonds ont particulièrement souffert du manque de précipitations.
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« Sur la première phase du cycle, les blés se sont bien implantés et bien développés à la faveur d’un automne et d’un hiver doux, explique François Laurent, directeur recherche et développement de l’institut technique Arvalis dans le communiqué. La sécheresse, qui s’est étendue du printemps jusqu’à la fin de cycle est le fait marquant de cette campagne, et se solde par des impacts forts sur les densités d’épis, notamment en sols superficiels. »
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Mais de préciser : « L’effet bénéfique du rayonnement sur la fertilité des épis a permis une compensation notable des conditions pénalisantes de la montaison, en particulier dans les sols profonds. Le retour des pluies de début juin a permis de retrouver sur les zones les plus tardives des conditions plus favorables au remplissage des grains. »
Teneur en protéines dans la moyenne
Côté qualité, la teneur moyenne en protéines atteindrait 11,6 % en 2022, une valeur correspondant à la moyenne décennale. « Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu, marqué par la guerre en Ukraine et des sécheresses dans plusieurs zones du monde, le blé français est au rendez-vous pour répondre à tous les besoins de notre marché intérieur et assurera son rôle à l’international », se félicite Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales (interprofession).